- Le 21 juillet 2015
Le 27 juin, nous appelions nos élus, locaux, régionaux et nationaux à prendre toute la mesure du danger que la privatisation d'Aéroports de Lyon représente actuellement pour les intérêts environnementaux et sanitaires des territoires concernés.
Nous leurs demandions d'obtenir de vraies garanties pour que les intérêts économiques privés et étrangers des futurs actionnaires ne s'imposent pas au détriment de la qualité de vie des riverains.
Nous les encouragions d'ici-là à s'opposer au principe d'ouverture du capital d'ADL et à demander que celui-ci soit revu par le Sénat et rediscuté à l'Assemblée Nationale.
Aujourd'hui, nous apprenons que le ministre de l'économie a réuni, lundi 20 juillet, les représentants de la Métropole de Lyon, de la Région et du conseil départemental du Rhône.
Au cours de cette réunion, il a été annoncé que l’État souhaite vendre l'intégralité de ses parts.
Quand aura lieu la privatisation d'Aéroports de Lyon ?
Les échos précisent le calendrier :
Le cahier des charges devrait être arrêté en septembre et l’appel d’offres international serait lancé en octobre. La sélection des candidats serait réalisée au premier semestre 2016, histoire de laisser passer les élections régionales de 2015, pour un choix final au second semestre 2016.
Des garanties contre l'augmentation des nuisances ?
Les nombreux médias qui relayent l'information ne mentionnent rien à propos des garanties évoquées lors du vote du Sénat.
Seul La Tribune.fr indique :
D'autres points devront être intégrés aux cahiers des charges, comme les contraintes environnementales.
Tout indique donc qu'à l'heure actuelle, les garanties que nous demandons pour les aéroports de Lyon sont toujours largement ignorées, notamment pour empêcher l'augmentation des vols de nuit , ou pour que soit respectée l'interdiction des vols d'hélicoptère en circuit court, au-dessus de l'agglomération lyonnaise (décret hélicoptère).
Pour l'instant, il apparait que la priorité de nos élus consiste plutôt à demander l'ouverture de nouvelles lignes pour augmenter le trafic (et donc les nuisances) de l'aéroport Lyon Saint-Exupéry.
Quels candidats pour participer à l'ouverture du capital d'Aéroports de Lyon?
D'après Les échos,
il s’agira nécessairement de consortium associant un gestionnaire d’aéroport et des grands fonds d’infrastructures. De nombreux candidats sont déjà sur les rangs, parmi lesquels Aéroports de Paris, Vinci, la Caisse des dépôts (CDC), mais aussi l’aéroport de Genève, associé pour l’occasion au groupe bancaire BPCE (Banque Populaire-Caisses d’Épargne).
Aujourd'hui, l'Etat Français détient 60% du capital d'Aéroports de Lyon. Concernant les parts des autres actionnaires actuels, La Tribune.fr précise :
CCI de Lyon (25 % du capital), Région Rhône-Alpes (5%), Métropole de Lyon (5%) et Conseil départemental du Rhône (5%)
[...] la Région ne souhaite pas monter au capital a précisé Jean-Jack Queyranne.
Concernant la participation de Genève Aéroports, (établissement public Suisse), Le Progrès écrit :
Du statut de concurrent, l'aéroport de Genève pourrait devenir l'allié de son homologue rhônalpien [...] certains élus de la région verraient d'un bon oeil ce scénario privilégiant la carte de la complémentarité.
Précisons donc ce que serait ce scénario de la complémentarité : Genève encaisserait les bénéfices sur les vols déroutés vers Lyon, et surtout ceux des juteux vols de nuits interdits en Suisse, mais autorisés à Lyon où il n'y a toujours pas de couvre-feu.
A propos de Genève, Gérard Collomb précise :
[...] les trafics qui ne vont pas sur Lyon ne profitent pas forcément à Paris, mais plutôt à Genève.
Mais si demain les Aéroports de Lyon appartiennent à la Suisse et qu'une partie du trafic de Genève y est envoyé, c'est toujours la Suisse qui tirera les bénéfices des vols qui ne passent pas par Paris. Alors quel serait l'intérêt ?
Dans ce cas, augmenter le trafic des aéroports de Lyon nuirait aux intérêts d'Aéroports de Paris sans vraiment profiter à Lyon. Le drame, c'est que cela nuirait surtout à la qualité de vie des riverains.
Quels bénéfices pour la France qui ne sera plus actionnaire ?
Quels bénéfices pour les riverains soumis à plus de bruit et à plus de nuisances nocturnes ?
En conclusion Le Progrès indique :
« La discussion a été très ouverte et dans un climat très positif », nous précise Gérard Collomb
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