source: air-rhonealpes.fr 10/03/2015Le 9 mars 2015, l'avion Solar Impulse 2 qui n'utilise QUE l'énergie solaire démarre son tour du monde. Aucune escale n'est prévue à Bron, pour féliciter Aéroport De Lyon (ADL) qui a pourtant pris des engagements forts pour l'environnement :

  • son site Internet va informer les pilotes du niveau de pollution atmosphérique calculé par Air Rhône-Alpes (copieurs!)
  • et en cas d'épisode de pollution, l'aéroport fera ce que la préfecture lui dira de faire.
    Bien vu. En 2014, cela avait déjà permis de restreindre les vols d'entrainement pendant au moins une demi-journée ! (juste avant que l'alerte pollution de mars ne soit levée, lundi 18 mars, après 10 jours de pollution aux particules fines)

Bizarrement, MARIBA pense que cela ne suffit pas à répondre aux enjeux écologiques d'un aéroport situé en cœur de ville (comme il se plait à le dire).
Nous continuons donc à demander ...

  • que des mesures soient appliquées systématiquement dès que le niveau de pollution atmosphérique ATMO 8/10 est atteint deux jours consécutifs à Lyon,
  • que ces mesures prévoient la restriction des vols d'entrainement ET autres vols locaux,
  • qu'elles limitent aussi l'utilisation au sol des moteurs auxiliaires (APU),
  • et que ces mesures encouragent les professionnels à prendre le train (à la gare TGV de l'aéroport Lyon Saint-Exupéry par exemple).

À ce sujet, voici ce que l'ACNUSA rappelait en 2014, à propos des nuisances au sol (source : actu-environnement.com) :

La France est très en retard [...] l'ACNUSA recommande d'ores et déjà de réduire la pollution atmosphérique liée aux APU, en leur substituant d'autres moyens d'alimentation électrique des avions au sol [...] une restriction ou une limitation du temps d'utilisation de l'APU [...] des moyens d'alimentation en électricité fixes ou des unités de pré-conditionnement d'air (PCA), et des critères de température extérieure.

Quand les associations ont abordé ces recommandations en réunion, ADL nous a répondu qu'elles ne sont pas envisageables à Bron. Selon l'aéroport, les moteurs auxiliaires sont indispensables au démarrage des avions. Les solutions alternatives moins bruyantes couteraient trop cher à installer. Et de toute façon, ADL nous dit qu'il n'a pas les moyens humains et logistiques pour contrôler le temps d'utilisation des APU.
Bien essayé ...

Toujours sur les nuisances au sol, MARIBA a établi un constat et des propositions pour des protections antibruit. Cela fait deux mois que nous attendons un rendez-vous avec l'aéroport de Bron, pour faire avancer ce dossier.
Décidément, que dire face à tant de bonne volonté ?

Enfin, l'article d'actu-environnement.com parle aussi des vols de nuit. Il rappelle que dans le rapport 2012 de l'ACNUSA ...

la principale recommandation était « l'instauration d'une plage de repos la nuit de samedi à dimanche de 23 heures à 6 heures sur l'ensemble des plateformes ».
Un an plus tard, elle constate que « ces recommandations (...) n'ont encore pas été suivies d'effet ».

Sur les mesures anti-pollution, sur les APUs, comme sur les vols de nuit, forcées de constater la difficulté d'obtenir de vrais engagements de l'aéroport de Bron, les associations veulent croire que l'ACNUSA parviendra malgré tout à se faire entendre et que la DGAC fera enfin appliquer la règlementation environnementale.

A l'heure où nous publions cet article, l'agglomération lyonnaise connait un nouvel épisode de pollution commencé le 8 mars. Aujourd'hui 10 mars, cela fait deux jours que l'indice de qualité de l'air ATMO est de 8/10 (mauvais).

Mise à jour

  • le 11/03, la zone du Bassin Lyonnais-Nord Isère est passée au niveau d'alerte préfectorale.
  • le 12/03 la qualité de l'air s'est améliorée et l'alerte a été levée.

Si nos propositions étaient appliquées, des mesures de restriction auraient déjà été prises les 10 et 11 mars.

Le 15 mars, la région Rhône-Alpes entame un nouvel épisode de pollution démarrant à l'Est.
Le 17 mars, compte tenu de la persistance du niveau d'information et de recommandations sur le Bassin lyonnais – Nord Isère, ce dernier passe en niveau d'alerte.
Selon l'indice ATMO, le niveau de pollution à Lyon est de 7/10.

En 2015, aucune restriction antipollution n'a encore été appliquée à l'aéroport de Bron.
Si nos propositions étaient retenues, des restrictions auraient déjà été prises ...

  • le 3 janvier (indices ATMO successifs : 9 et 8),
  • le 12 février (deux jours d'indice ATMO de niveau 9),
  • les 11 mars (prévision d'indice ATMO >7 après un relevé de niveau 8),
  • le 16 mars (deux jours d'indice ATMO relevés  >7),
  • et le 17 mars (trois jours d'indice ATMO relevés  >7 + niveau d'alerte atteint pour le bassin Lyonnais).